L’assurance vie est une enveloppe fiscale intéressante. L’essentiel à connaitre avant d’y souscrire!

L’assurance vie est une enveloppe fiscale intéressante. L’essentiel à connaitre avant d’y souscrire!

L’assurance vie est utile à tous. Fiscalement avantageux pour le souscripteur, c’est une des solutions qui répond à la majorité des besoins patrimoniaux. A condition de savoir comprendre ce type de contrat, ses avantages et savoir faire le tri dans l’abondance des offres et des arguments commerciaux.
Sylvain D. D.
Sylvain D. D.
/ 02-02-2022

L’assurance vie est principalement utilisée de nos jours comme un contrat pour épargner de l’argent ou pour investir et diversifier ses placements, tout en bénéficiant des avantages de la fiscalité de l’assurance vie cumulés avec ceux liés à la transmission du patrimoine.

Les contrats sont ouverts dans l’objectif de préparer sa retraite, se constituer un capital à terme ou anticiper un projet immobilier.
Dans la jungle des contrats d’assurance vie, il faut être en mesure d’analyse 2 aspects essentiels selon moi :
 
  1. Le contenant, c’est à dire le fonctionnement du contrat
  2. Le contenu, ce que je mets à l’intérieur.
 
Dans cet article, je traite du contenant, le contenu étant traité dans l’article ‘La face cachée des contrats d’épargne”
 
Bonne lecture!
 

Je souhaite placer mon argent mensuellement . ​

Ce type d’assurance vie répond au plus grand nombre à condition de se projeter sur du long terme.
 
En règle générale, il est préconisé de conserver des liquidités sur un livret A correspondant + ou – à 3 mois de revenus mensuels, puis de placer mensuellement son argent de façon régulière sur une assurance vie.
 
Ce montage est intéressant pour ceux et celles qui cherchent à préparer un capital pour l’achat de la résidence principale, la préparation d’un capital pour les enfants (pour les études, pour le permis de conduire, etc.) ou encore préparer la retraite.
Faire fructifier une épargne prend du temps, l’impact du rendement sera plus significatif sur le long terme et sur des capitaux relativement importants.
 
Si je venais à décéder, le capital que j’aurais constitué sera transmis aux bénéficiaires que j’ai désigné sur mon contrat. Il est utile de rappeler que la clause bénéficiaire peut changer à tout moment.
 
Ci dessous, un schéma simplifier dans le cas de sortie de capitaux de mon contrat. On appel cela “faire un rachat”. Ce rachat peut être partiel ou total.
Ex : Si je sors la totalité du capital de mon contrat 6 ans après l’ouverture de ce dernier, l’ensemble des versements, autrement dis l’argent que j’ai placé, moins les frais d’entrée ne seront en aucun cas fiscalisé. En revanche, les intérêts gagnés seront taxés à 30%. Cela signifie que je recupererais 70% de l’ensemble des intérêts gagnés.

Je souhaite placer mon argent en 1 fois avec ou sans versement mensuel

Il y a du choix et tout dépend des objectifs recherchés. Dans ce cas, il faut privilégier des montages dit patrimoniaux.
 
Scénarios 1, je souhaite investir mon capital à 100% en fond Euros, puis l’investir progressivement sur 3, 4, 5…12 mois sur des Unités de comptes avec la possibilité de conserver une partie en fond Euros.
Je cherche ici à limiter ma prise de risque sur le placement de mon capital par un système d’investissement progressif.
Ce montage est intéressant pour ceux qui ne souhaitent pas que leur capital soit en risque en cas de retournement immédiat du marché. Même s’il y a de multiples moyens de limiter le risque de perte en capital, il faut partir du principe que je peux perdre de l’argent le lendemain de mon placement.
Quand le montant que je place est important, il me semble donc plus judicieux d’investir progressivement sur les marchés financiers et garder la main si jamais notre économie venait à vaciller.
Dans le schéma suivant, la règle est la même que la précedente sur la question fiscal. En revanche, le mode de placement est plus sécurisé car il limite le risque de volatilité importante des marchés financiers. En effet, si je place 100 000€ en 1 fois, le marché perd 30% du jour au lendemain, je perd aussi 30%. Ce montage est particulièrement demandé au sein du cabinet justement pour investir progressivement et éviter les écueils.
 
Scénario 2, je souhaite placer mon capital pour qu’il me rapporte des rendements immédiats, pas ou peu taxé sur les 8 premières années.
Ici, on cherche à obtenir des revenus complémentaires immédiats avec une fiscalité encore plus avantageuse
 
Alternative : je viens de vendre ma maison et je ne souhaite pas que l’argent récupéré soit soumis aux droits de succession s’il m’arrivait quelque chose, le temps de retrouver un nouveau bien immobilier
Ici, on cherche à protéger son capital tout en ayant la capacité de tout récupérer sans fiscalité
 
Ce montage est judicieux car il combine le triple avantage de sortir des capitaux quasiment sans fiscalité, protéger mon capital en cas de décès et/ou obtenir des revenus complémentaires avec une stratégie adaptée à ma situation. C’est assez flexible.
 
Dans le schéma ci dessous, l’objectif est de percevoir les rendements avec un paiement quasi-immédiat. Bien entendu, le capital a placé doit être important et le conseil indispensable.

La fiscalité, un avantage indéniable

Tous les contrats d’assurance vie permettent de profiter d’une fiscalité réduite, que ce soit pour le titulaire (en cas de retrait de capitaux) ou pour ses bénéficiaires désignés dans le contrat (en cas de décès).
Dans le cadre général, je peux retirer de l’argent de mon contrat à tout moment.
 
  • Si je le fais avant le 8eme anniversaire de la signature de mon contrat (en classique), alors mes gains seront soumis au prélèvements forfaitaire unique (PFU). Ce taux regroupe les prélèvements sociaux (17,2%) et l’impôt proprement dit (12,8%)
  • Si je le fais après 8 ans, pour quasiment tous les contrats existants, j’ai un abattement annuel sur les gains, une imposition réduite sur les 150000 premier € de mon contrat puis une fiscalité légèrement plus importante pour le capital supérieur à 150 000€
 
Pour la transmission, chaque bénéficiaire du contrat profite d’un abattement de 152 500€. 2 bénéficiaires, c’est 305 000€, etc.
Somme sur laquelle ces bénéficiaires ne paieront absolument aucun centime d’impôt. Cette règle fonctionne si le contrat et les versements ont été réalisés avant le 70ème anniversaire du souscripteur.
La règle change passée les 70 ans du souscripteur, où l’abattement descend à 30500€, mais cette fois tous bénéficiaires confondus.

Plus le rendement est important, plus le risque est important. Un bateau de course traduit bien ce principe. S’il pas assez vite, il ne sert à rien, s’il va trop vite, il peut se casser. S’il est vigilant, bien guidé et à la bonne vitesse, il saura limiter les embuches

Le portefeuille financier, le moteur et la puissance de mon contrat

Le paramétrage de la solution, sur ce sujet, doit être fait par un professionnel dument habilité si votre choix est de travailler avec un professionnel.
 
Au-delà du comparatif du type de contrat qu’il faut dans ma situation (classique, progressif, etc.) c’est bien la qualité des fonds, la répartition et le suivi régulier qui fait l’essentiel de mon contrat.
 
Je vous invite a visionner les vidéos suivantes :
  • La face cachée des contrats d’épargne
  • Savez-vous comment est utilisé mon épargne

Pour récupérer son capital (cas général)

Cette action s’appelle faire un rachat de son contrat d’assurance vie. C’est le jargon assurantiel
Les sommes placées dans un contrat d’assurance vie ne sont jamais bloquées et à tout moment, je peux retirer de l’argent. Ce retrait peut se matérialiser sous plusieurs formes :
 
  • Le rachat partiel : A tout moment, je peux faire des retraits ou rachats partiels. A réception de la demande de rachat, l’assureur a 2 mois pour verser les fonds. Passé ce délai, les sommes sont productives d’intérêts.
  • Les rachats partiels programmés : Je peux programmer des rachats partiels pour, par exemple, me constituer des revenus réguliers au moment de ma retraite, un peu comme une rente, mais sans les contraintes d’une rente car je possède le capital.
  • L’avance : Une avance est un prêt que la compagnie d’assurance vie peut me consentir, moyennant intérêts. Face à un besoin ponctuel d’argent, il est peut-être préférable de demander une avance plutôt que de faire un rachat partiel. Une avance n’est pas imposable et ne diminue pas la valeur du contrat. Son coût réel est peu important car le souscripteur laisse son argent sur le contrat qui continue à produire des intérêts.

Les idées reçus

Bons nombre de personnes que je rencontre ont souvent les mêmes questions et a priori.
 
L’assurance-vie ne sert qu’en cas de décès. PAS TOUT À FAIT VRAI!
Ce contrat présente des avantages en cas de décès, mais l’assurance-vie permet avant tout de préparer un capital pour en profiter de son vivant.
 
Je ne peux pas retirer mon argent avant 8 ans. SIMPLEMENT FAUX!
Il est possible pour le souscripteur de disposer de son capital dès qu’il le souhaite et sans justificatif. En revanche, la date à laquelle je retire mon argent, que ce soit une partie de mon capital ou simplement la totalité, la fiscalité est différente.
 
Si je débloque mon argent avant 8 ans, mes intérêts partent aux impôts. FAUX!
Si je débloque de l’argent (tout ou partie) je serais fiscalisé uniquement sur les plus-values gagnées, pas le capital. Cette fiscalité peut être de 30% ou, dans certaines situations fiscalement avantageuses, soumis à l’impôt sur le revenu
 
Je ne peux plus souscrire de contrat d’assurance-vie car je suis trop âgé. FAUX!
Légalement, il n’existe pas de limite d’âge pour souscrire un contrat d’assurance-vie. Pour autant, certaines règles diffèrent pour les plus de 70 ans, et imposent donc certaines précautions, notamment pour les plus de 90 ans.
 
L’assurance-vie n’est utile que pour les gens aisés. FAUX!
L’assurance-vie permet à chacun de se constituer son capital à son rythme en fonction de ses moyens et de ses motivations
 
L’assurance-vie, c’est un placement qui ne rapporte rien. TOUT DEPEND OU ELLE EST SOUSCRITE
Si votre contrat est bien paramétré et bien suivi, le constat est qu’aujourd’hui, les portefeuilles financiers que nous réalisons, rapportent plus que beaucoup de produits d’épargne vendus
L’intérêt de l’assurance vie ne se limite pas à ses rendements, il faut aussi intégrer les différents avantages telles que limiter les droits de succession, investir et diversifier ses placements financiers et surtout l’intérêt fiscal non négligeable du dispositif.
 
L’assurance-vie, ce n’est intéressant qu’à long terme. PAS VRAIMENT!
La fiscalité et ses rendements demeurent avantageux même avant la 8ème année de détention du contrat.
 
L’assurance-vie, c’est un placement trop risqué. OUI ET NON!
L’assurance-vie propose plusieurs formules qui permettent de moduler le risque en fonction des objectifs, des priorités et de la sensibilité de chaque assuré.
Il est vrai que si vous êtes un joueur de casino, vous pouvez gagner beaucoup mais aussi perdre tout ou partie de votre capital. Tout est question de proportion. Peut être est-il préférable de gagner un peu moins et limiter de prendre des risques…
 
L’assurance-vie n’est intéressante que jusqu’à 152 500 €. FAUX!
Il s’agit d’un seuil par bénéficiaire. Si j’ai nommé un seul et unique bénéficiaire, tout mon capital au-dessus de ce chiffre est soumis entre 20 et 31% selon les liquidités de mon contrat. En revanche, si j’ai 2 bénéficiaires, ce seuil est égal à 2 x 152 500€. Parfois, il peut être opportun d’ajouter un bénéficiaire (petits enfants, sœur, association, etc.). Bien entendu, ce seuil ne fonctionne que pour les versements avant mes 70 ans. Tous les versements fait après mes 70 ans ont un abattement de 30 500€ tous bénéficiaires confondus.
 
Tous les contrats d’assurance-vie se valent. ARCHI FAUX
Il existe plusieurs types d’assurance vie, des conditions différentes, des frais différents, mais surtout le moteur de votre contrat, celui qui vous fait gagner de l’argent ou non est différent. Bien entendu, si vous achetez un contrat standard vendu au grand public sans vraiment comprendre comme cela fonctionne, on pourrait penser que tous les contrats se valent. Si c’était aussi vrai, je n’en ferais simplement pas pour me clients.
 
Je ne peux souscrire qu’un seul contrat d’assurance-vie. FAUX.
Avoir plusieurs contrats peut être nécessaire pour différentes raisons.
Un souscripteur peut donc ouvrir plusieurs contrats, rien ne l’interdit
 
L’assurance-vie comporte plein de frais cachés. FAUX
Le législateur oblige contractuellement l’assureur à indiquer clairement, et de manière tout à fait transparente, tous les frais afférents à la souscription et la gestion d’un contrat d’assurance-vie. Après il faut comprendre comment cela s’articule, ce qui n’est pas évident pour bon nombre d’épargnant. Il est vrai cependant que certains vendeurs n’expliquent pas tout, soit par omission, soit par méconnaissance. La loi est justement en train de changer a ce sujet.
 
Il est inutile de souscrire un contrat d’assurance-vie au profit de mon conjoint. FAUX
Cela peut même être judicieux ceci afin d’avoir une exonération totale de fiscalité pour le conjoint survivant
 
Une fois le contrat signé, je ne peux plus changer de bénéficiaire. OUI, dans un cas très très particulier qui n’est pas la majorité des personnes.
Dans 99,99%, le souscripteur peut à tout moment et sans limitation du nombre de fois, modifier le(s) bénéficiaire(s) de son contrat
 
L’assurance vie est utile pour tous, peu importe vos projets et vos contraintes. Elle peut être adaptée à chacun assez facilement.
 
Ce contrat est l’un des premiers à mettre après le livret A, et peut être un excellent support pour investir de manière diversifiée, en fonction de vos valeurs personnelles.
 
Flexibilité. C’est certainement ce qui caractérise le plus l’assurance, mais à condition de bien comprendre comment il fonctionne.

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